Depuis les attentats de Paris, plusieurs actes islamophobes ont été recensés en France, des lieux de culte ont été vandalisés et de nombreux musulmans français vivent dans la crainte des amalgames, a déclaré à Sputnik Kader Abderrahim chercheur à l’IRIS et maître de conférences à Sciences Po Paris.
"On en parle peu mais il y a toujours ce genre d’actes, qui se commentent maintenant de manière malheureusement assez régulière, donc il faut que les pouvoir publics prennent la mesure, sans dramatiser outre-mesure", a estimé le spécialiste de l’islamisme, préoccupé par la montée en puissance de l'islamophobie en France suite aux attentats du 13 novembre à Paris.
"La communautarisation n’est pas dans la tradition française. (…) Il faut admettre qu’il y a ce problème en France (…) et agir avant que ça ne devienne quelque chose de chronique qui puisse mettre en péril la stabilité de la société française ", a-t-il souligné.
L'expert exhorte à ne pas classer les gens en fonction d’une appartenance religieuse supposée.
"On doit admettre cette idée qu’ils sont des citoyens comme les autres qui vivent les mêmes difficultés que ceux que l’on retrouve dans le reste de la société", a souligné M.Abderrahim.
Selon ce dernier, les musulmans français ont été choqués, voire sidérés par les attaques de la semaine dernière et ils sont tout aussi mobilisés que n’importe quel autre citoyen français sur les questions de sécurité, sur la manière dont il faut agir pour lutter contre Daech et en faveur du maintien de la solidarité au sein de la société de la société.