Le rétablissement du contrôle frontalier n'est qu'une première étape d'un plan qui devrait garantir la sécurité de la France suite aux attaques terroristes meurtrières du 13 novembre, a déclaré à Sputnik Marie-Christine Dalloz, membre du parti Les Républicains (LR) et députée du Jura.
"Si vraiment on veut assurer la sécurité, il faut contrôler les personnes qui traversent ou qui transitent sur notre territoire. Donc ce sera moins de liberté individuelle ou collective, mais plus de sécurité (…). C'est mieux que de ne rien faire du tout. Donc je pense que le contrôle aux frontières est une première étape (…). C'est déjà une première mesure, il y aura un autre arsenal de mesures, j'imagine (…). Les débats vont s'ouvrir pour organiser une sécurité différente que nous n'avions pas aujourd'hui", a indiqué Mme Dalloz.
Le président français François Hollande a annoncé la fermeture des frontières après les attentats de Paris. L'Elysée a plus tard rectifié cette annonce en précisant qu'il s'agit du rétablissement du contrôle aux frontières.
"On est dans un état typique d'une incompétence phénoménale. C'est une crise politique majeure. Et dans cette situation de crise, des choses sont dites, puis on rectifie de façon un peu comme des amateurs", estiment Christophe Réveillard, enseignant à Science Po, chercheur à Paris Sorbonne et expert de l'UE et des relations internationales.
"Le contrôle aux frontières correspond tout à fait à la méthode Schengen. Cela correspond aux critères du caractère exceptionnel et non durable (de cette mesure stipulés par le Traité Schengen, ndlr). Les critères de Schengen sont a priori respectés. Le président français François Hollande a dit ça pour donner l'impression qu'il ne violait pas le traité de Schengen. Mais la réalité géopolitique est toute autre. A partir du moment où on rétablit le contrôle c'est qu'on ferme quelque part les frontières", a déclaré M.Réveillard à Sputnik.
"Il me semble que la réalité est revenue à la figure de ceux qui nous disent depuis des décennies que la frontière n'existe plus et qu'il y a une déterritorialisation de la décision politique", a conclu le professeur.