Le gouvernement du Royaume-Uni entamera des frappes aériennes contre l'Etat islamique en Syrie dès qu'il aura reçu l'autorisation du parlement, a annoncé lundi le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Philip Hammond.
"Nous allons voir les dispositions d'esprit qui prévalent au parlement, et si nous sommes sûrs de gagner le vote, d'avoir une majorité au parlement, nous y reviendrons pour entamer cette discussion", a déclaré Philip Hammond après avoir visité la résidence de l'ambassadeur de France à Londres où il a laissé une inscription dans le livre de condoléances à l'occasion des attentats de Paris.
Le chef du Foreign Office a indiqué que le gouvernement britannique n'avait pas l'intention de se borner aux seuls bombardements aériens. Selon M. Hammond, la lutte contre l'Etat islamique comprendra des "mesures militaires, politiques, idéologiques et financières". Il a précisé qu'il s'agissait en l'occurrence de "couper les canaux de financement de cette organisation".
"Ce n'est pas facile, mais nous avons réalisé certains progrès", a déclaré Philip Hammond.
L'idée d'une opération militaire en Syrie a été soutenue par le premier ministre David Cameron.
"J'ai toujours dit que si Daech ne reconnaît pas les frontières entre l'Irak et la Syrie, nous devons agir compte tenu de ce facteur. Il est indispensable de soumettre cette question au parlement", a souligné le premier ministre dans une interview à la BBC.