"Nous avons décidé d'annuler l'appel d'offres. Le premier ministre a signé cette décision cette semaine", a indiqué le porte-parole cité par des médias.
Selon lui, Ankara a l'intention de "mettre en œuvre un projet national de création d'un système de défense antimissile".
Cette annonce survient alors que la Turquie accueille un sommet du G20 à Antalya.
La société chinoise, qui s'est dit prête à créer des missiles sol-air de longue et moyenne portée pour 3,4 milliards de dollars, a remporté l'appel d'offres en septembre 2013. A la différence de ses concurrents, le groupe chinois entendait produire les missiles sur le sol turc et partager ses technologies avec les Turcs.
Il s'agissait d'une décision politique et économique sans précédent pour la Turquie, membre de l'Otan depuis 1952, qui a suscité la préoccupation des autres membres de l'Alliance. Ils ont notamment exprimé des doutes concernant la compatibilité du futur système conçu en Chine avec les armes de l'Otan. De plus, le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz avait déclaré en février dernier que la Turquie n'intégrerait pas son bouclier antimissile au système de l'Otan.