Les attaques terroristes en France sont des évènements terrifiants mais pas tout à fait inattendus. Plusieurs citoyens français et européens sont partis en Syrie pour joindre les rangs des terroristes, notent les spécialistes de Stratfor.
En même temps, "l’afflux des migrants de pays tels que la Syrie augmente les risques de pénétration en Europe de membres des groupements djihadistes", précise Stratfor.
Ces derniers mois, c’était l’Allemagne qui accueillait un grand nombre de migrants venus de l’est et du sud. Peu d’entre eux poursuivaient leur chemin jusqu'en France. Les représentants français assistaient aux discussions consacrées à la résolution de la crise migratoire, cependant Paris n’y prenait pas une part vraiment active.
Après le 13 novembre, on pourrait s’attendre à un renforcement des positions politiques de ceux qui appelaient déjà à faire cesser l’afflux migratoire et fermer les frontières de certains pays d’Europe centrale et orientale, y compris l’Allemagne et la Suède.
Le 13 novembre, trois explosions se sont produites, d'abord à Saint-Denis, aux abords du stade de France, pendant le match amical France-Allemagne. Les trois assaillants auraient fait détonner des ceintures d'explosifs, faisant une victime. Cinq autres lieux parisiens ont ensuite été touchés: rue de la Fontaine au Roi (5 morts); rue Bichat (12 morts); boulevard Voltaire (un terroriste mort); rue de Charonne (19 morts); la salle de concert du Bataclan (plus de 70 morts).
Le président François Hollande a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire français et rétabli les contrôles aux frontières nationales.