L'attention des internautes suivant la conférence du 5 novembre a été fixée sur une découverte "sensationnelle" selon laquelle les vents solaires pouvaient interagir avec l'atmosphère, et que les particules chargées emportaient les ions sur leur passage.
Cette découverte signifierait que les conditions de Mars étaient dans le passé propices à la vie.
Selon Oleg Vaysberg, auteur de nombreuses études sur le lien entre les vents solaires et la planète rouge, employé de l'Institut de recherche spatiale (IKI) de l'Académie des sciences de Russie, dans les années 1970, grâce à des données des sondes spatiales Mars-2, Mars-3 et Mars-5, les Soviétiques avaient découvert la magnétosphère de Mars et enregistré la fuite des ions atmosphériques, emportés par les vents solaires.
"C'est à cette époque que nous avons publié avec mon collègue Anatoliy Bogdanov ces résultats et avons tiré la conclusion que la fuite atmosphérique était tellement grande qu'elle avait abouti à des pertes importantes de l'atmosphère martienne", a précisé le scientifique.
M. Vaysberg a ajouté que selon les données de Mars-5, la vitesse de disparition des ions lourds de l'atmosphère de la planète était de 250 grammes par seconde.
En 1984, les employés de l'IKI ont élaboré à partir d'expériences sur des satellites russes scrutant Vénus et Mars un modèle expliquant le mécanisme physique ayant mené à l'accrétion des ions atmosphériques par une éruption du vent solaire.
"Nos résultats ont été confirmés lors d'expériences sur la sonde spatiale inhabitée soviétique dédiée à l'étude de Mars en 1988 et sur Mars Express est une sonde spatiale de l'Agence spatiale européenne. Nous regrettons que nos collègues n'aient pas jugé bon de se référer à des résultats antérieurs", a ajouté Oleg Vaysberg.
Après de longues années de recherches sur la disparition atmosphérique sur Mars menées par des scientifiques russes, le bilan a été récemment publié dans le magazine Planetary and Space Science le 25 septembre 2015.