La corruption n'est pas toujours l'apanage des pays peu développés et peu "civilisés". Transparency International a publié l'Indice de perception de la corruption pour le G20. Les experts ont étudié l'accessibilité de l'information sur les bénéficiaires dans les pays les plus influents du monde. Les résultats se sont avérés peu encourageants. "Les pays du G20 n'ont pas tenu leurs promesses dans le combat contre la corruption", lit-on dans le rapport.
Qui plus est, parmi les pays avec une transparence minimale, on retrouve deux puissances économiques, les USA et la Chine. Ces géants n'ont enregistré aucun progrès dans la lutte contre le fléau mondial qu'est la corruption. Leur degré de perception de la corruption est presque le plus bas. Selon Henri Temple, ce résultat est dû au fait que les USA aussi bien que la Chine "tolèrent ou encouragent ou même utilisent les paradis fiscaux".
Mais la situation aux USA est pire qu'en Chine:
"Pour ce qui est des USA c'est pire en quelque sorte…Vous arrivez avec une mallette de billets, vous faites une opération boursière, bancaire ou immobilière sans avoir justifié l'origine des fonds. Aux USA encore, chacun peut créer une banque sans (…) respecter les règles minimales d'une banque honnête", d'après M. Temple.
L'expert a également attiré l'attention sur le fait que la Banque centrale américaine était une banque privée.
"C'est elle qui est censée faire la police au sein d'établissements bancaires et elle ne le fait pas, indique-t-il. On a bien vu pendant le crash de 2008 les incroyables négligences ou complicités qu'il y avait entre la Réserve fédérale et les banques privées comme Goldman Sachs ou Lehman Brothers".
Avec de telles pratiques chez eux, les Américains n'ont pas le droit de "venir au G20 jouer la partition de l'autorité morale", a conclu l'expert.
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