Si les athlètes russes n'avaient pas participé aux Jeux olympiques de 2012, au moins 20 pays auraient obtenu plus de médailles. Ainsi, les USA, la Chine et le Kenya, auraient été les trois pays à y gagner le plus dans ces conditions moins concurrentielles, indique BuzzFeed.
D'après les statistiques du site américain, les Etats-Unis auraient été ceux à profiter le plus de l'absence des athlètes russes dans la compétition, avec trois médailles d'or soi-disant "supplémentaires", ainsi qu'une médaille d'argent et deux médailles de bronze. De cette manière, l'équipe américaine aurait amélioré son résultat de deux points dans le classement général.
Les USA, selon BuzzFeed, auraient été suivis par la Chine qui, pour sa part, aurait réussi à gagner quatre médailles supplémentaires. Le Kenya aurait mis la main sur trois médailles de plus, et l'Ukraine, deux.
Huit pays du classement général, dont l'Australie, la Jamaïque, l'Afrique du Sud, la Pologne, le Kenya, la Tunisie, la Belgique et le Qatar, auraient également amélioré leurs résultats en l'absence des concurrents russes.
Pour l'Espagne, le Canada et l'Irlande, la situation aurait été moins favorable. Ils auraient même aggravé leurs résultats, devancés par d'autres pays.
Quant au Royaume-Uni, il aurait obtenu une médaille d'argent au lieu de celle de bronze, mais la quantité globale des médailles serait restée inchangée.
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a publié lundi un rapport de 300 pages sur le "dopage d'Etat" en Russie, recommandant de suspendre la Fédération russe d'athlétisme de toutes les compétitions internationales, y compris des Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro. L'agence a également annoncé la fin de l'accréditation pour le laboratoire antidopage de Moscou, entraînant celle de l'Agence russe antidopage.
L'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) a lancé par la suite la procédure d'application des sanctions demandées par l'AMA. Le laboratoire antidopage de Moscou a 21 jours pour faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
La Russie a rejeté les accusations de dopage de l'AMA, arguant qu'elles n'étaient étayées par aucune preuve.