Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu aux Etats-Unis afin de mener des négociations avec le président américain l'aide militaire accordée à Israël pour les 10 prochaines années.
Les relations personnelles entre MM. Netanyahu et Obama, qui ne prennent plus la peine de cacher l'ampleur de leurs différends, se sont depuis détériorées encore un peu plus.
D'autant qu'en mars, le chef de file de la droite israélienne était venu courtiser les républicains, adversaires politiques de M. Obama, lors d'un discours devant le Congrès, au grand dam de la Maison Blanche.
Le face à face entre Benjamin Netanyahu et Barack Obama, qui s'annonce plus fonctionnel que chaleureux, est censé panser les plaies laissées par cet épisode et permettre de réaffirmer le caractère indéfectible de l'alliance sécuritaire qui lie les Etats-Unis à Israël depuis sa création.
Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a estimé que les sentiments personnels des deux dirigeants "étaient loin d'être aussi importants que leur capacité à travailler ensemble pour les intérêts de sécurité nationale des deux pays".
Le quotidien israélien Maariv a estimé dimanche que la rencontre prévue évoque celle "pleine de gêne d'un couple séparé après de nombreuses disputes et qui, amer, n'est là que pour les derniers arrangements financiers avant le divorce".
Le principal point des discussions portera sur un nouvel accord militaire pour les 10 années à venir, dans le cadre duquel Israël pourrait réclamer une rallonge aux plus de trois milliards de dollars annuels d'aide militaire qu'il reçoit de Washington.
M. Netanyahu a qualifié cet accord d'"erreur historique" qui n'empêcherait pas l'Iran de se doter de l'arme nucléaire et affirmé que cela renforcerait les alliés de Téhéran, comme le Hezbollah libanais.
Le nouvel accord israélo-américain sur la défense ne prendra effet qu'en 2017 à l'expiration de celui en vigueur actuellement mais les deux dirigeants doivent évoquer des engagements qui pourraient permettre à Israël d'obtenir plus que les 33 avions de combat F-35 déjà commandés et d'espérer acquérir des avions-hélicoptères V-22 Ospreys.