David Burdeny a pris ses photos pendant la nuit, quand les stations sont fermées au public, pour permettre aux spectateurs de voir ces palais souterrains dans toute leur splendeur.
Pour les Russes, le métro de Moscou symbolise le progrès industriel et la puissance économique de leur pays et constitue une partie intégrante de leur histoire.
Les autorités municipales de Moscou ont étudié plusieurs projets de lignes de transport souterrains au début du XXe siècle. Mais la Première Guerre mondiale a empêché la réalisation de ces projets. Les dirigeants de la Russie soviétique sont revenus à l'idée de créer un métro à Moscou pendant les années 1920.
La construction d'un métro en URSS signifiait la naissance d'une nouvelle architecture soviétique.
Le métro ne devait donc pas ressembler aux métropolitains des pays occidentaux jugés trop lugubres, mais incarner la supériorité de la société communiste sur la société capitaliste.
La première ligne du métro, qui s'est ouverte le 15 mai 1935, ne comprenait d'abord que 10 stations.
Selon les écrivains Ilia Ilf et Evguéni Petrov, "les palais souterrains ont tant impressionné les Soviétiques qu'ils considéraient la mise en service de la première ligne comme le début d'une +ère du métro+ où +les gens deviennent meilleurs tout comme leur ville+".
L'ingénieur américain John Morgan, conseiller des constructeurs du métro moscovite, a publié en 1935 un livre intitulé "Le métro de Moscou est le meilleur du monde".
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les stations et tunnels profonds du métro ont été utilisés comme abris lors des bombardements.
Les stations les plus profondes construites pendant la guerre froide devaient servir d'abris contre les bombardements en cas de guerre nucléaire.
Le métro de Moscou possède actuellement 12 lignes d'une longueur totale de 329 km desservant près de 200 stations.
La plupart des lignes s'étendent au-delà des limites de la ville. Une grande partie du réseau est souterrain, mais il y a aussi des sections aériennes et des stations extérieures.