La Russie, la menace numéro un pour le Royaume-Uni

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Fin novembre Londres présentera sa nouvelle stratégie de sécurité nationale. Selon le Times, la première place sur la liste des menaces potentielles n’est ni Ebola, ni même le terrorisme.

La Russie est considérée comme la menace numéro un pour la sécurité nationale du Royaume-Uni: elle occupe la première place sur une liste réalisée par le gouvernement britannique, a rapporté le quotidien britannique The Times.

Cette liste, qui est composée tous les cinq ans, constituera la base de la stratégie de la sécurité nationale que le premier ministre britannique devra présenter le 23 novembre.

Secrétaire américain à la Défense Ashton Carter - Sputnik Afrique
Les Etats-Unis comptent endiguer la Russie par des moyens militaires
Il est à noter qu'en 2010, la Russie n'était pas mentionnée comme une menace à la sécurité nationale du Royaume. Selon une source gouvernementale citée par le quotidien, ces changements sont provoqués par les actions de Vladimir Poutine en Ukraine, par la présence militaire renforcée à Kaliningrad (territoire russe situé sur la mer Baltique) et par l'opération militaire en Syrie.

"Depuis 2010, la Russie est devenue plus agressive, autoritaire et nationaliste, elle se place de plus en plus souvent en opposition à l'Occident", a fait savoir la source citée par The Times.

En outre, ces deux dernières années, de plus en plus d'avions militaires russes, y compris des bombardiers stratégiques, violent l'espace aérien des Etats membres de l'Otan, selon l'interlocuteur du journal britannique.

Les navires militaires russes entrent dans les eaux des pays membres de l'Alliance, et l'activité des sous-marins russes dans le nord de l'océan Atlantique s'est accrue également. Dans l'est de la Méditerranée stationne un navire russe doté d'un système de défense antimissile capable de détruire des chasseurs de la base principale de l'Alliance située à Chypre, indique la même source.

Parmi les autres menaces à la sécurité nationale de la Grande-Bretagne, les fonctionnaires ont cité l'instabilité provoquée par l'afflux des migrants, le terrorisme, les groupes extrémistes, ainsi que des épidémies globales telles qu'Ebola. La cybercriminalité inquiète le gouvernement britannique moins que la Russie, a fait remarquer le quotidien.

Il est à noter que les propos sur le danger émanant de la Russie sont de plus en plus fréquents, notamment aux Etats-Unis. Ainsi, Ashton Carter, le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, a récemment déclaré qu'étant donné que la Russie défiait l'ordre international, Washington comptait lui faire face à l'aide de moyens politiques, militaires et économiques.

Visiblement agacé par le rôle accru de la Russie sur l'échiquier international —fait devenu évident suite au lancement des frappes aériennes russes contre les djihadistes en Syrie- Washington cherche frénétiquement à renforcer la présence des forces armées de l'Otan en Europe, notamment près de la frontière russe.

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Le Pentagone dément vouloir rejouer la guerre froide en Europe
La perspective d'intégration anticipée de nouveaux membres, comme le Monténégro, le déploiement de forces armées dans les pays d'Europe centrale et orientale, et des exercices militaires sans précédent ne sont que quelques aspects de la nouvelle stratégie que l'Alliance met en œuvre en Europe.

Depuis l'instauration des sanctions antirusses et la décision du Pentagone de renforcer la présence de l'Otan dans les mers Noire et Baltique, des bâtiments de guerre de l'Alliance effectuent en permanence des missions dans ces régions.

Aujourd'hui encore, le destroyer britannique HMS Duncan équipé de missiles antiaériens est entré en mer Noire où il participera à des exercices conjoints roumano-britanniques du 8 au 11 novembre au large de Constanta.

Sur fond de crise politique en Ukraine, une forte augmentation de l'activité des forces armées de l'Otan et des Etats-Unis a été constatée près des frontières russes. Moscou perçoit ces démarches de l'Occident comme une tentative de provoquer une nouvelle Guerre froide.

 

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