"Une attitude aussi cavalière à l'égard d'une tragédie ayant plongé tout un pays dans un deuil profond ne fait pas honneur aux auteurs des caricatures en question", a souligné l'homme politique, dont les propos ont été traduits du russe.
"Des caricatures aussi honteuses ne peuvent être justifiées en s'abritant derrière la liberté d'expression", a-t-il ajouté.
M.Grimard a également rappelé qu'après l'attaque terroriste perpétrée contre la rédaction de l'hebdomadaire français en janvier dernier, le ROUE avait été parmi les premiers à prendre la défense le droit des journalistes à la liberté d'expression.
"Les caricatures se moquant de la tragédie qui a causé la mort de 224 personnes relèvent d'une attitude blasphématoire envers les familles touchées par la catastrophe", s'est-il indigné.
Alors que les autorités françaises restent silencieuses dans leur appréciation des caricatures, les Français sont très actifs sur Internet et expriment notamment leur désapprobation sur Sputnik. Il semble que si les autorités se cachent derrière la liberté d'expression, les Français estiment de leur côté que la liberté doit avoir des limites.
En septembre 2015, l'hebdomadaire satirique s'est trouvé au centre d'un nouveau scandale sur fond de crise migratoire en Europe. Les utilisateurs des réseaux sociaux, en France et à l'étranger, ont critiqué l'édition pour avoir publié plusieurs caricatures du réfugié syrien de 3 ans, Aylan, retrouvé mort sur une plage turque et dont la photo a bouleversé le monde entier.
Il s'agit de la pire catastrophe aérienne de l'histoire de la Russie.
La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique a par la suite affirmé sur Twitter être responsable du crash, affirmant avoir agi en représailles à l'intervention russe en Syrie.
Ni les autorités russes, ni les autorités égyptiennes n'ont confirmé cette hypothèse.