Prenant la parole le 6 novembre lors d'une conférence générale de l'UNESCO, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la protection du patrimoine culturel au Proche-Orient constitue une "tâche incombant au monde entier".
Or, les organisations internationales ne s'empressent pas d'aider les spécialistes syriens à protéger les monuments historiques.
Au cours de nombreuses décennies, des archéologues du monde entier ont travaillé en Syrie, dévoilant le richissime patrimoine culturel de cette région, a déclaré Lizzie Phelan, journaliste de la chaîne de télévision RT, dans son reportage.
Selon les conservateurs du musée, la triste expérience du Musée national d'Irak leur a appris beaucoup de choses. Ce dernier a été pillé en 2003, peu après l'invasion de l'Irak par une coalition internationale avec à sa tête les Etats-Unis.
Les autorités syriennes ont réussi à prévenir le pillage. A la différence d'œuvres exposées dans les musées irakiens, celles conservées en Syrie n'ont pas été transportées clandestinement à l'étranger.
Cependant, Damas n'a pas prévue l'expansion de l'Etat islamique, force qui cherche non seulement à s'enrichir sur le trafic illégal d'œuvres d'art, mais aussi à détruire complètement le patrimoine culturel de la Syrie.
Les œuvres culturelles datant des époques antérieures aux civilisations monothéiques sont considérées par les djihadistes comme des attributs du paganisme, donc comme une menace pour leur concept extrémiste de société.
D'après les responsables du Musée national de Damas, les organisations internationales refusent de prêter leur concours parce que les conservateurs du musée coopèrent avec les autorités officielles syriennes et parce que le pays est visé par des sanctions. C'est la raison pour laquelle le musée est actuellement obligé de lutter seul pour sauvegarder le richissime patrimoine culturel de la Syrie.