Organisé en Italie, en Espagne et au Portugal, cet exercice devait montrer la capacité de l'Otan à contrer n'importe quelle menace. Pour Jan Oberg, directeur de la Fondation transnationale pour la recherche sur la paix et l'avenir (Suède), la Trident Juncture 2015 n'est rien d'autre qu'une tentative de l'Alliance de justifier son intervention dans différentes régions du monde.
Cependant, cette activité de l'Otan ne plaît à tout le monde ni en Espagne ni en Italie, comme en témoignent les actions de protestation contre ces manœuvres d'envergure. Les manifestants ont porté des pancartes qualifiant les opérations de l'Alliance de "macroterrorisme".
"Nous voyons dans toute leur «splendeur» le complexe militaro-industriel, les médias et la sphère de l'éducation qui lui sont subordonnés. On cherche à attiser la peur chez les contribuables afin qu'ils continuent à financer de leur poche les aventures de ce genre: les gens penseront alors que les exercices militaires sont indispensables", explique M. Oberg.