Le gouvernement français s’appuie sur l’article 23 du Code des frontières qui dispose du droit des États membres à réintroduire le contrôle de leurs frontières intérieures durant une période limitée "en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure". Ce n’est pas la première fois que cela arrive en France, en 2012, pour le G20 à Cannes, la France avait déjà usé de cette disposition.
Outre le recours à la suspension temporaire des accords de Schengen, Maxime Combes dénonce des problèmes administratifs aigus pour obtenir des visas et des logements pour les représentants d’ONG des pays du Sud, premiers concernés par les conséquences du réchauffement climatique.
L’économiste pointe du doigt l’attitude du gouvernement français en totale contradiction entre son discours et ses actes à tous les niveaux:
"Malgré la sourde oreille du gouvernement face aux alertes et demandes répétées du collectif ATTAC et de la Coalition climat 21 qui regroupe 130 associations, ces derniers n’entendent pas baisser les bras et comptent bien pousser les autorités à réagir".
A trois semaines de la conférence de Paris sur le climat, l'ONU a lancé vendredi un nouvel avertissement dans un rapport estimant que: bien que "sans précédent", les promesses de réduction des gaz à effet de serre faites par les Etats sont encore "loin d'être suffisantes" pour contenir le réchauffement de +2°C.
Les mesures préparatif au COP21 du gouvernement français semblent être bien éloignées des questions climatiques.
Ainsi, le Conseil départemental de la Moselle a proposé de distribuer des pommes marquées naturellement avec la Tour Eiffel et les portraits du président français François Hollande, du ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius, du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et de Christiana Figueres, la principale responsable du climat à l'ONU figurant sur ces pommes aux chefs de délégations de la conférence COP 21, qui se tiendra à partir du 30 novembre à Paris pour souligner l'importance de l'accord sur le climat.
Les Français restent pourtant sceptiques face à cette démarche pathétique.