Le gouvernement suédois vise à présenter ce jeudi une demande formelle auprès de la Commission européenne sur la relocalisation, dans l'UE, d'une partie des dizaines de milliers de migrants arrivant en Suède.
"La Suède a pendant longtemps pris une large responsabilité par rapport aux autres pays de l'UE, et nous sommes désormais dans une situation extrêmement tendue. Il est temps que d'autres pays prennent leur responsabilité", a déclaré le premier ministre suédois Stefan Löfven.
Cet appel a été chaleureusement soutenu par le président du Conseil européen Donald Tusk, avec lequel M. Löfven s'était entretenu mercredi dernier à Stockholm.
La Suède avait été le premier pays à recevoir des demandeurs d'asile déplacés par l'Union européenne, accueillant 19 Érythréens arrivés d'Italie le 9 octobre. Les centres d'accueil suédois pour demandeurs d'asile étaient pourtant alors près d'afficher complet. Selon Stefan Löfven, fervent avocat d'une ouverture des frontières de l'UE aux migrants, son pays était "aux limites de ses capacités d'accueil".
"Nous avons atteint un point où nous ne pouvons plus accueillir les personnes dans les conditions que nous souhaiterions", a expliqué le premier ministre.
Le gouvernement et l'opposition se sont mis d'accord, fin octobre, sur une série de mesures destinées à endiguer l'afflux de demandeurs d'asile. Il prévoit de délivrer des permis de séjours provisoires plutôt que permanents à certains demandeurs, de relever les conditions de ressources exigées au titre du regroupement familial et d'accélérer les demandes et la reconduite à la frontière des déboutés.