Dans un rapport présenté mercredi à Kiev, un comité consultatif international créé à l'initiative du secrétaire général du Conseil Thorbjørn Jagland indique que l'enquête ukrainienne sur les évènements survenus à Odessa ne répondait pas aux exigences de la Convention européenne des droits de l'homme.
Les troubles qui se sont produits le 2 mai 2014 à Odessa, sur le littoral de la mer Noire, ont provoqué la mort de 48 personnes et fait des centaines de blessés. A l'heure actuelle, des poursuites pénales sont engagées contre 24 ressortissants ukrainiens, russes et biélorusses ayant pris part aux émeutes.
Selon les experts européens, les enquêtes destinées à établir les circonstances du drame et à évaluer le travail des services municipaux d'urgence le jour des troubles ne peuvent pas être qualifiées d'indépendantes et efficaces. Les auteurs du rapport soulignent en outre que les autorités de Kiev ne dévoilent pas assez régulièrement les informations relatives au déroulement de l'enquête.
Les experts estiment que le "contexte général" qui règne en Ukraine empêche les enquêteurs de réaliser de sérieux progrès dans l'élucidation de la tragédie d'Odessa.
En mai dernier, un groupe de membres du Parlement européen ont demandé à l'Ukraine de présenter les résultats de l'enquête sur l'incendie de la Maison des syndicats d'Odessa. Les députés se sont alors déclarés "extrêmement préoccupés" par l'inertie des officiels ukrainiens.