La Russie renforce son influence grâce au nucléaire

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D'après le site analytique Global Risk Insights, les succès de la Russie dans la promotion de ses technologies énergétiques nucléaires sur les marchés mondiaux contribuent à élargir sa présence dans les régions stratégiquement.

Rosatom (Agence fédérale de l'énergie atomique russe) est le leader mondial en nombre de réacteurs nucléaires construits simultanément à l'étranger. Le portefeuille de Rosatom peut se prévaloir actuellement de commandes garanties pour 29 réacteurs dans 12 pays d'Europe, du Moyen-Orient et en Asie-Pacifique. Rosatom est également en première position en nombre de réacteurs en projet.

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Fin 2014, le portefeuille des commandes étrangères passées sur dix ans auprès de Rosatom avait augmenté jusqu'à 101,4 milliards de dollars, et il est prévu d'accroître cet indice de 50% d'ici 2020. Rosatom compte signer des contrats pour construire d'ici 5 ans entre 30 et 40 réacteurs à l'étranger. Le carnet de commande total de Rosatom dépasse aujourd'hui 300 milliards de dollars — ce qui en fait le plus grand portefeuille "nucléaire" du monde.

"La Russie avance vers la création d'un empire énergétique nucléaire mondial… Il pourrait sembler que dans le monde post-Fukushima, l'idée de construire un tel empire soit vouée à l'échec. Cependant, les ambitions de la Russie pourraient aboutir", indique l'article du site GRI.

D'après ce dernier, la stratégie de Rosatom est centrée sur le fait qu'elle est l'unique compagnie nucléaire mondiale capable de proposer aux partenaires étrangers tout le spectre de produits et de services dans ce domaine.

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Des pays de diverses régions ont signé des contrats avec Rosatom, dont des acteurs stratégiques tels que l'Argentine, l'Égypte, l'Arabie saoudite et la Turquie.

A l'avenir, l'assistance de spécialistes russes sera également nécessaire pour la maintenance et l'exploitation des centrales nucléaires construites selon les technologies russes.

— "De ce point de vue, les centrales nucléaires russes à l'étranger ressemblent de plus en plus à des ambassades, voire à des bases militaires, et non à de simples projets d'infrastructure bilatéraux. Par conséquent, l'influence occidentale sera réduite dans les pays alliés de premier plan comme l'Égypte, la Turquie et l'Algérie", écrit Global Risk Insights.

"Actuellement la Russie se trouve visiblement dans une situation excellente pour poursuivre sa vaste diplomatie nucléaire énergétique", conclut GRI.

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