La décision du président Barack Obama d'envoyer des unités de forces spéciales américaines en Syrie ne vise pas le président syrien Bachar el-Assad, mais à abattre les djihadistes de l'Etat islamique, a déclaré samedi le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d'une conférence de presse à Bichkek.
"Ce n'est pas une décision qui revient à prendre part à la guerre civile en Syrie, et ce n'est non plus une action contre Assad, mais une action contre l'EI", a indiqué le chef de la diplomatie américaine.
"Les Etats-Unis et 65 pays ont formé une coalition, et nous nous sommes engagés à anéantir l'EI afin d'éliminer la menace qu'il représente. Ses états-majors se trouvent en Syrie et en Irak, mais il essaie de tendre ses tentacules jusqu'à l'Afghanistan, l'Iran et la Libye", a-t-il expliqué.
Selon le secrétaire d'Etat américain, les djihadistes de l'EI sont un "véritable fléau": ils tuent les gens, en font des esclaves, la violence étant leur coutume".
"Il s'agit d'une menace moderne à laquelle nous devons réagir", a souligné M.Kerry.
Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain a déclaré que le Kirghizstan (Asie centrale) pouvait prendre part à la lutte contre l'EI en empêchant le recrutement de nouveaux djihadistes sur son territoire.
Vendredi, l'administration américaine a annoncé l'envoi d'une cinquantaine de membre des forces spéciales dans le nord de la Syrie afin d'aider "les forces terrestres locales" à combattre les djihadistes de l'EI. Il s'agit d'une décision sans précédent des Etats-Unis dont la participation à la lutte contre l'EI en Syrie s'est jusqu'ici limitée à l'opération aérienne.