Par manque de moyens à cause de ses activités intenses en Afghanistan et en Irak, le renseignement américain n'était pas au courant de l'opération que la Russie préparait en Syrie, a expliqué le général Philip Breedlove, commandant en chef des forces de l'Alliance atlantique en Europe.
"Nous manquons de moyens pour surveiller la Russie, notamment aux niveaux opérationnel et tactique. Néanmoins, au niveau stratégique, nous en effectuons un suivi soutenu ces dernières années", a déclaré le général américain, répondant à la question de savoir comment les avions de combat russes sont arrivés en Syrie sans que personne ne s’en aperçoive.
Selon lui, le renseignement américain était essentiellement engagé là où se déroulaient les opérations militaires des Etats-Unis, notamment en Afghanistan et en Irak.
Auparavant, lors d'une conférence de presse, M.Breedlove a indiqué qu'en Syrie, la Russie avait créé une zone d'exclusion, impénétrable pour tous moyens de l’Otan.
"Cette zone est opaque à tous les moyens d'observation terrestres, navals, aériens et spatiaux de l’Otan", a-t-il constaté.