D'après M. Clapper, les démarches du gouvernement russe sont en général "impulsives et imprévisibles". "Je me suis demandé si c'était une stratégie à long terme ou la manifestation d'une imprévisibilité permanente", a-t-il relevé. "Et l'implication de la Russie dans le conflit syrien n'en est qu'une manifestation de trop", a-t-il ajouté sans avancer aucune preuve tangible.
Cependant, ce n'est pas la première accusation de ce genre de la part de Washington. Récemment, le porte-parole du département américain de la Défense, le colonel Steve Warren, avait déclaré que les forces aériennes russes en Syrie utilisaient peut-être des munitions non guidées et que certaines frappes russes avaient permis aux djihadistes de "manœuvrer".
"Selon tout apparence, suite aux bombardements des avions américains, les terroristes restent fascinés et les applaudissent. Et ensuite, ils invitent leurs collègues des quatre coins du monde à apprécier ce spectacle. On comprend alors tout à fait pourquoi, après un an de bombardements américains, les terroristes sont parvenus à saisir et contrôler le gros de la Syrie".
Le 30 septembre, l'Armée de l'air russe a entamé une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.
En outre, 26 missiles-fusées ont été lancés par les navires militaires de la flottille russe de la Caspienne. Ils ont frappé les positions de l'EI avec succès et poursuivent activement leur offensive d'ampleur.