Après les appels au boycott, c'est Sepp Blatter qui avait invité à faire confiance à la Russie et à ses autorités lors d'une cérémonie à Moscou en 2014, qui dévoilait le logo officiel du Mondial 2018. Il avait expliqué que la FIFA n'avait aucun doute sur le fait que la Russie puisse assurer la réalisation de tous les travaux dans les délais fixés et "au plus haut niveau de qualité".
Jérôme Champagne, diplomate, dirigeant de la FIFA de 1999 à 2010, et consultant en football international, partage l'idée de faire abstraction de la politique quand il s'agit du sport.
Dans son entretien à Sputnik, le candidat à la présidence de la FIFA fait allusion à d'autres territoires contestés et leur rapport au sport. Parmi ces cas similaires, il cite un exemple de cinq clubs israéliens qui jouent dans le championnat israélien alors qu'ils sont au-delà de la ligne de cessez-le-feu de 1948.
"Moi pour le moment j'ai observé la décision qui a été prise par la FIFA et l'UEFA de créer une entité sportive propre à la Crimée. Laissons voir comment les choses vont se développer avec les clubs de Sébastopol ou de Simferopol. Vous savez, je ne suis pas dans une position de pouvoir, et je ne connais pas tous les détails de la situation", explque le diplomate.
"Laissez-moi, si je suis élu, prendre mieux connaissance du dossier. Vous savez, moi je suis quelqu'un qui suis contre le boycott, parce qu'à l'arrivée, on punit les sportifs, les footballeurs. Il faut donc trouver des solutions pour continuer à pratiquer le sport et dans ce cas-là le football", a conclu Jérôme Champagne.