"Je m'adresse au Conseil de sécurité, qui plus que jamais est prié de mettre en place un régime de protection internationale du peuple palestinien immédiatement et de toute urgence", a-t-il ajouté, sans donner de précision.
"Nous avons besoin de votre protection. Protégez-nous, protégez-nous. Nous avons besoin de vous", a-t-il lancé, jugeant "inutile de perdre du temps dans des négociations juste pour le plaisir des négociations".
S'exprimant également devant les membres du Conseil, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé que la crise entre Israël et Palestiniens était "extrêmement dangereuse" et allait mener à une "catastrophe" si rien n'est fait pour que cessent immédiatement les violences.
"La violence entre Palestiniens et Israéliens va nous amener à la catastrophe si elle ne cesse pas immédiatement", a déclaré M. Zeid.
Il a appelé aussi les parties à cesser les violences. "Il faut cesser les attaques terroristes, que les gens ne soient plus poignardés. Les actions des colons à Jérusalem-Est doivent cesser, l'emploi excessif de la police israélienne doit cesser, les démolitions de maison doivent cesser, et le blocus de Gaza aussi", a-t-il dit.
Il a par ailleurs dénoncé un "recours disproportionné à la force" par les forces de sécurité israéliennes "qui nous amènent à soupçonner fortement des exécutions extra-judiciaires".
Depuis le 1er octobre, les territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont le théâtre d'une spirale de violences qui a fait près d'une soixantaine de morts.
L'esplanade des Mosquées, site à Jérusalem sous la garde de la Jordanie mais dont Israël contrôle tous les accès et y fait la police, est au coeur de cette escalade des violences qui a réveillé le spectre d'une troisième intifada.