Depuis que la crise a commencé à prendre de l'ampleur, les dirigeants européens ne cessent de chercher des moyens (et non seulement financiers mais surtout politiques) pour essayer d'élaborer une approche commune pour tous les 28 Etats membres. Mais en vain…
Le sommet de l'UE qui s'est tenu fin septembre a démontré un échec total de cette politique. Accusés d'égoïsme face au drame des réfugiés syriens, les Européens ont finalement fait montre d'un minimum de solidarité. Un plan de répartition de 120 000 migrants a été adopté mais sans quotas… On a donc décidé que la répartition se ferait de manière volontaire… l'UE envisage également de porter de 1 à 3 milliards d'euros, la somme qu'elle apporte à Ankara pour maintenir des réfugiés sur son sol. Eh bien, cette aide financière à la Turquie discutée lors du 4e sommet européen ça n'est qu'un projet.
Depuis le début des négociations au niveau européen sur le problème des migrations, il était clair que trouver une recette qui puisse satisfaire tout le monde serait très compliqué. Les divergences se sont accentuées quand les pays frontaliers de l'UE et de la zone Schengen ont été littéralement assaillis par les migrants. L'Allemagne, la Hongrie, la Croatie, la Slovénie ont dû alors rétablir le contrôle sur leurs frontières, ce qui a mis en péril l'espace Schengen.
Selon Laurent Chalard, pour stopper ce flux intarissable de migrants, l'UE devrait plutôt « engager une politique de militarisation de la frontière », instaurer « un contrôle militaire ou policier des frontières de l'Union européenne, en l'occurrence la frontière orientale, dont la frontière entre la Grèce et la Bulgarie et la Turquie ».
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