La Serbie fait partie d'un nombre modeste de pays qui n'ont pas établi de sanctions contre la Russie, et elle envisage de rester fidèle à cette politique.
"Nous espérons que nous avons montré et prouvé notre amitié sincère par rapport à la Russie, en restant un des pays européens qui, malgré de nombreuses exigences du reste du monde, n'a pas imposé de sanctions contre cette dernière", a estimé le premier ministre serbe.
"La Serbie va poursuivre ce cap dans le futur", a-t-il poursuivi, précisant qu'elle resterait l'alliée de la Russie, mais "dans les conditions rationnelles".
Les homologues ont également évoqué les fournitures de gaz alternatives à South Stream (un projet de gazoduc paneuropéen qui devait relier la Russie à l'Europe occidentale dès 2015, ndlr).
"Compte tenu de la réalisation de nouveaux projets, ainsi que de la suspension du projet South Stream, nous sommes en train d'élaborer de nouvelles voies de livraison", a annoncé Dmitri Medvedev.
La Serbie est un acteur important sur le marché russe, avec des importations ayant bondi de 40% en six mois.
Alexandar Vucic, pour sa part, a constaté que les deux pays allaient bientôt conclure l'accord sur l'amplification du gazomètre, soulignant entre-temps que la Serbie acquitterait ses dettes envers Gazprom à terme ou avant terme, ce qui témoigne de l'amélioration du climat budgétaire serbe, tout comme de la détermination de la Serbie à nouer des liens étroits avec la Russie sur une base saine.
Le premier ministre serbe a d'ailleurs incité M. Medvedev à rendre en visite officielle en Serbie l'année prochaine.