Selon ces sources, la Serbie ne pourra plus diriger indépendamment les migrants vers les frontières avec la Hongrie et la Croatie. Le pays sera alors obligé de construire des structures pour héberger des dizaines de milliers de réfugiés du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord qui resteront donc longtemps sur le territoire serbe.
Suivant les décisions de la récente réunion à Bruxelles, l'agence Frontex sera chargée de surveiller le fonctionnement des points de passage et le processus d'enregistrement à la frontière serbo-croate. Cependant, d'après le journal Danas, les représentants de l'agence n'arriveront à la frontière qu'en février, parce que l'organisation de leur arrivée prend plusieurs mois.
Selon les interlocuteurs du journal, le plan d'actions approuvé à Bruxelles concerne non seulement les pays de l'Union européenne, mais également les pays souhaitant la rejoindre. Et les autorités occidentales attendent des pays balkaniques de l'ouest la répartition de 100.000 de réfugiés, dont la majorité pourraient être hébergés en Serbie.
Michael Davenport, le chef de la délégation de l'Union européenne en Serbie, a déjà salué l'intention du pays de participer de façon active dans la résolution de la crise migratoire actuelle.
Les experts soulignent les graves problèmes liés à la crise migratoire. Bruxelles est en retard dans la résolution de la crise, et le plan reflète les désaccords au sein de l'Union européenne qui veut transférer le problème aux autres pays, estime l'expert Dragomir Andjelkovic dans un entretien avec Sputnik.
Selon Pavle Kilibarda, responsable du Centre des droits de l'homme à Belgrade, qui a évoqué ce sujet dans un entretien avec Sputnik, on ignore si le plan européen est capable de résoudre les problèmes de la migration à long terme.
La crise migratoire actuelle a touché beaucoup de pays balkaniques ainsi que de l'Europe occidentale. Des centaines de milliers de migrants sont déjà arrivés sur le territoire européen.