La liquidation en Irak du groupe terroriste Etat islamique (EI) demandera au moins trois ans, a estimé le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition anti-djihadiste conduite par les Etats-Unis, rapporte dimanche la chaîne de télévision Al Arabiya.
"La liquidation de l'Etat islamique en Irak demandera trois à cinq ans (…) l'EI n'étant plus aussi puissant et organisé qu'en 2014", a indiqué le colonel.
"Par ailleurs, les troupes irakiennes, soutenues par l'aviation de la coalition ont remporté ces derniers temps des succès considérables dans la lutte contre les extrémistes", a-t-il ajouté.
L'EI a lancé une large offensive dans le nord de l'Irak dès le début de l'année 2014 et contrôle à présent près d'un tiers du territoire irakien, ce qui explique ces critiques dont la coalition internationale conduite par Washington et les forces irakiennes font l'objet. Les observateurs comparent leurs résultats plutôt modestes avec l'efficacité de l'engagement militaire russe en Syrie.
Lors d'une rencontre avec les parlementaires russes, le président syrien Bachar el-Assad a notamment reconnu qu'il comptait sur l'efficacité de l'aviation russe, mais qu'il ne s'attendait pas à un tel niveau.
"Ni les autorités syriennes, ni même les Américains ne s'attendaient à une telle efficacité des frappes (aériennes russes, ndlr)", a-t-il dit.
Et d'ajouter que les "terroristes se mettaient à fuir la Syrie" et qu'il coûterait beaucoup moins cher et qu'il serait plus simple de les vaincre en territoire syrien que de les chasser par la suite dans d'autres coins du monde.
La Russie mène depuis le 30 septembre dernier une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad.
Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI. Le 7 octobre, quatre navires de la Flottille russe de la mer Caspienne ont aussi tiré des missiles contre des sites de l'EI.
Ayant perdu la plupart de leurs armes et matériels sur la ligne de contact avec les troupes syriennes, les terroristes essuient des pertes considérables et changent de tactique en se réfugiant dans les habitations. Plusieurs groupes faisant partie de l'EI sont déjà prêts à quitter la zone des hostilités.