L'ancien président américain Jimmy Carter a décrit dans les pages du New York Times le caractère du leader syrien Bachar el-Assad tel qu'il l'avait connu dans sa jeunesse. Il a fait sa connaissance à Londres, où le futur numéro un syrien menait ses études.
"J'ai remarqué que Bachar ne demandait jamais conseil ou information à ses subordonnés". Il était presque impossible pour Assad de changer d'avis, surtout sous la pression, note M. Carter.
Mais lorsque les protestataires ont exigé des réformes, Assad y a vu une tentative de renversement du pouvoir légitime et a recouru à une violence inutile, note le politique. Il a été soutenu tant par les forces armées que par la majorité des chrétiens, juifs, chiites, alaouites et d'autres catégories de la population, ajoute M. Carter.
D'autre part, l'exigence des Etats-Unis d'entamer un règlement pacifique par la démission d'Assad était inacceptable, partiellement à cause du caractère de cet homme. La Fondation Carter avait averti Washington de l'inutilité de ces efforts, en se basant sur de longues études, souligne son fondateur.
Sur ce point, l'homme se dit complètement solidaire avec Vladimir Poutine, qui estime justement que seule une telle alliance des cinq pays donnerait une chance de mettre fin à ce conflit.