Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a élaboré un document contenant une liste de 16 propositions et exigences adressées aux dirigeants des pays membres de l'UE destinées à mettre fin au chaos actuel aux frontières de l'UE, a rapporté l'hebdomadaire allemand Spiegel.
"La politique de complaisance à l'égard du libre franchissement des frontières est inadmissible", stipule le paragraphe 12 du document dont l'idée principale est d'interdire aux Vingt-Huit de rediriger des milliers de migrants vers les pays voisins sans l'accord de ces derniers.
Le chef de la Commission européenne a également prôné la création d'un groupe de contact comprenant des représentants des pays membres de l'UE chargé de rendre plus efficace l'échange d''information sur les migrants enregistrés.
"Les chefs d'Etats doivent augmenter la possibilité de leurs pays d'accueillir ceux qui sont dans le besoin en leur offrant un logement, de la nourriture, un traitement médical, de l'eau et des conditions sanitaires", stipule le document.
M.Juncker a ajouté que si les pays ne peuvent pas le faire, l'UE recourra à son mécanisme de protection civile visant à assurer la coopération dans les situations d'urgence.
Afin de stabiliser la situation en Slovénie, qui traverse une période difficile suite à la fermeture de la frontière entre la Hongrie et la Croatie, Jean-Claude Juncker a proposé d'y envoyer 400 garde-frontières supplémentaires. Il s'est aussi prononcé pour une accélération du processus d'expulsion des migrants s'étant vus refuser l'asile.
L'immigration massive et illégale constitue une importante épreuve, qui divise au sein de l'UE. Les dirigeants des pays membres n'arrivent pas à gérer les flux migratoires en provenance des pays déchirés par les conflits armés. Selon certaines sources, plus de 600.000 migrants ont rejoint le territoire européen depuis le début de l'année 2015. Certains pays sont allés jusqu'à réintroduire des contrôles frontaliers afin d'endiguer l'afflux de réfugiés, remettant ainsi en cause les accords Schengen.