La Russie examinera toute demande d'aide militaire formulée par l'Irak le cas échéant, a déclaré Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération (sénat russe).
Aucune demande officielle ad hoc n'est encore parvenue à Moscou, selon elle. "Si c'est le cas, nous l'examinerons selon les règles établies par la Constitution. C'est ainsi qu'on a pris la décision concernant la Syrie".
Des experts considèrent ces activités comme efficaces, a-t-elle souligné. La "solution la plus simple" au problème syrien, selon la sénatrice, consiste à conjuguer les efforts de tous les Etats intéressés dans le cadre d'une coalition internationale unique. La Russie préconise une telle coopération, mais n'arrive pas à s'entendre à ce sujet avec ses partenaires. Cependant, "des progrès se profilent quant à la coordination entre les départements militaires".
La Russie mène, depuis le 30 septembre, une opération militaire contre l'EI en Syrie. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.
Début octobre, le premier ministre irakien Haïdar al Abadi a déclaré qu'il verrait d'un bon œil des frappes aériennes russes contre le groupe djihadiste Etat islamique en Irak, ce qui a déplu à Washington. Les Etats-Unis menacent de suspendre leur aide militaire à l'Irak dans le cas où Bagdad demanderait à la Russie d'effectuer des frappes aériennes contre les positions de l'EI en territoire irakien.