D'énormes lacunes existent en Belgique concernant le suivi des présumés djihadistes, déplore un rapport du Comité P (la police des polices).
Selon ce rapport, la «Sûreté de l'État et plusieurs services de police étaient informés de leur tenue, mais le suivi et les échanges d'informations ont été insuffisants, peut-on lire dans le rapport», rapportent mercredi De Tijd et L'Echo.
Le rapport parle d'un «camp djihadiste» de Sharia4Belgium organisé en automne 2013 à Jalhay, un camp de l'organisation kurde PKK organisé en février de l'an dernier à Hombourg et un camp de «Halal Events» organisé en août 2014 à Trois-Ponts, indique Le Soir.
Seul un employé à temps partiel de l'unité centrale anti-terrorisme de la police fédérale recherche en ligne des messages à caractère terroriste, ressort-il du rapport du Comité P. A partir du 1er janvier, une cellule de la police fédérale composée de dix personnes devra patrouiller sur le net pour déceler des messages radicaux, a réagi le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, cité par RTL.
Le Comité P, a été créé en 1991, afin de doter le Parlement fédéral d'un organe de contrôle externe sur la police. Il a effectivement débuté ses activités à la mi-1993.