Le scénariste de la bande-dessinée "Astérix et le Papyrus de César" Jean-Yves Ferri a raconté en détails pourquoi c'était notamment Julian Assange qui avait inspiré les créateurs du nouveau album lors d'une interview accordée à Sputnik.
"Ce qu'on a pris surtout, c'est légèrement ses traits physiques. Ce n'est pas directement son histoire qui nous a servi de modèle, mais c'est le type de journaliste qu'on a voulu montrer, c'est à dire un journaliste engagé", a-t-il déclaré, en précisant "C'était rigolo d'imaginer un journaliste gaulois, le premier peut être, un colporteur gaulois".
Quant au choix de ce nom significatif de Doublepolemix, le scénariste a expliqué qu'il s'agit d’une "caricature".
"On a failli l'appeler Wikilix, mais c'était plus juste de l'appeler Doublepolemix. Vous savez en France, dans l'actualité le terme qui revient souvent c'est polémique, contre polémique, double polémique… C'est un peu une caricature de ça", a indiqué M.Ferri.
Toutefois, le but des nouvelles aventures d'Astérix n’est pas de traiter de l'actualité.
"Dans Astérix on ne traite pas directement de sujets chauds, on ne traite pas l'actualité. C'est plutôt le thème de société qui nous intéressait, l'information et le contrôle de l'information, et Assange n'est là que comme une inspiration du personnage", a-t-il annoncé en répondant à la question sur des échanges avec M.Assange lors du travail sur "Astérix et le Papyrus de César".
Mais pourquoi un journaliste? Ici, on a aussi une explication du scénariste.
"Pour Astérix, ce qui est bien c'est de partir d'un fait historique. Beaucoup d'albums historiques sont basés sur des faits historiques de l'antiquité. Donc on est parti du livre de Jules César et après il fallait trouver le moyen de trouver comment ça pouvait toucher les gaulois cette histoire de livre, sachant que les gaulois ne sont pas du tout de la civilisation de l'écrit. Ça nous a obligé à trouver tout un tas de ficelles, en occurrence d'inventer une sorte de premier journaliste gaulois qui allait amener un document, extrait du livre de César, jusqu'au village gaulois".
Finalement, M.Ferri a avoué qu'il s'agissait de parler des thèmes de société actuelle dans le 36e volume d'Astérix "parce qu'à la grande époque d'Astérix, dans les années 60/70 c'était un peu ce que faisaient les auteurs, ils parlaient de leur temps".