Nils D. a passé huit mois dans une unité spéciale appelée "Force d'assaut", où travaillaient encore quelques Allemands. La tâche de l'unité consistait à arrêter les déserteurs et les soi-disant renégats.
Il a travaillé également dans une prison islamique, dans la ville de Manbij, et aurait assisté à 10-15 arrestations. Selon Nils D., les tortures étaient affaire quotidienne. Les prisonniers étaient torturés jusqu'à ce qu'ils avouent. En outre, il y avait une "zone d'exécutions" permanente où on effectuait des exécutions par fusillade et des décapitations. Nils D. a même assisté à une crucifixion et à l'exécution d'un commandant de l'EI, à titre d'exemple pour les autres.
Au total, près de 700 ressortissants allemands se sont rendus en Irak et en Syrie depuis 2012 pour combattre aux côtés des djihadistes de l'Etat islamique. Selon le ministre, un tiers d'entre eux sont revenus en Allemagne depuis lors, et des enquêtes pénales ont été ouvertes à leur encontre.
L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni figurent en tête de liste des pays en termes de nombre de ressortissants partis combattre dans les rangs de l'Etat islamique en Syrie. Au début du mois d'août, les médias avaient annoncé qu'environ 1.200 Français se sont rendus en Syrie pour participer au djihad.