Une vidéo, récemment parue sur Internet, témoigne des stocks sans précédent d'armes antimissiles iraniennes, dont Téhéran affirme néanmoins ne pas envisager de s'en servir dans des opérations militaires.
L'arsenal mis à jour n'est qu'un moyen de défense des zones frontalières, a insisté le directeur général de l'agence de presse iranien MehrNews Reza Moghaddasi, dans un entretien exclusif à Sputnik.
Les données provenant d'une ville militaire des Gardiens de la révolution islamique, dont des photographies et des vidéos, ont mis à jour le progrès presque incroyable de l'Iran dans le domaine de la défense antimissile. Traditionnellement, on convient que seuls trois pays, la Russie, la Chine et les Etats-Unis, possèdent une base aussi puissante de missiles, mais l'Iran a dernièrement rejoint leurs rangs, a expliqué l'expert.
تصاویری از پایگاه موشکی #سپاه در عمق 500 متری زیر زمین و در دل کوه. #موشک #ایران pic.twitter.com/sU0GHhAOO2
— Abas Aslani (@abasinfo) 14 октября 2015
La ville militaire, un écrin d'engins antimissiles iraniens, représente un tunnel de 500 mètres au-dessous d'une montagne. On y trouve des installations d'engins, ainsi que des spécialistes vedettes qui s'emploient à perfectionner le potentiel iranien de défense.
"Je souligne: de défense", a précisé l'interlocuteur de Sputnik. "Le gouvernement iranien a maintes fois annoncé qu'il ne lésinera pas sur les moyens pour défendre ses frontières. L'Iran a le droit de développer son potentiel de défense dans le contexte de multiples menaces de la part des Etats occidentaux et du régime sioniste, aussi bien que de démontrer sa puissance militaire".
Ainsi, la publication de matériaux visuels sur Internet ne s'explique que par le fait que l'Iran veut montrer qu'il sera bien équipé en cas d'attaque. Le pays ne veut pas attiser de guerres, il repousse les attaques des agresseurs extérieurs, et actuellement, on assiste à des menaces qui le pressent de partout, et ainsi il est obligé de se développer en matière de défense, a rajouté M. Moghaddasi.
L'Occident a réagi avec réserve, en disant que l'Iran n'avait entrepris pour le moment aucune démarche qui contredisait le Plan d'action conjoint, signé à Vienne le 14 juillet 2015.