"Nous négocions avec nos partenaires américains la conclusion d'un accord sur la sécurité aérienne en Syrie. Mais cela ne suffit pas. Nous optons pour une coopération plus large à laquelle Washington n'est pas encore disposé", a précisé le vice-ministre lors du sixième forum de Xiangshan (Chine) pour la paix et la sécurité en Asie-Pacifique.
Le responsable a rappelé que la Russie se montrait disposée à coopérer avec tous les pays sans exception: une ligne téléphonique directe avec la Turquie est déjà en place, des consultations ont été réalisées avec Israël, les contacts diplomatiques avec les pays du Golfe se sont intensifiés.
"Dans les conditions actuelles, c'est une sorte de point de départ pour un élargissement possible de la coopération bilatérale. La Russie a souligné à plusieurs reprises qu'il fallait mettre de côté ses ambitions, se mettre à table des négociations et discuter des problèmes pertinents de la sécurité internationale et régionale", a-t-il annoncé lors du sixième forum de Xiangshan (Chine) pour la paix et la sécurité en Asie-Pacifique.
D'après M. Antonov, le travail sur l'accord en question a débuté il y a une dizaine de jours. Le ministère russe de la Défense et le Pentagone "organisent des téléconférences au niveaux des experts en la matière et des commandants militaires", a souligné le vice-ministre.
Il a également ajouté que toutes les questions-clés avaient été débattues et que pour le moment il ne restait qu'à accomplir toutes les formalités nécessaires. "Ce sera un bon document", a-t-il résumé.
Récemment, le président russe Vladimir Poutine a nommé le premier ministre Dmitri Medvedev à la tête d'une délégation réunissant des responsables de l'Etat-major général des Forces armées et des services secrets russes. Elle devait se rendre à Washington pour évoquer la crise syrienne.
Pourtant, les Etats-Unis avaient refusé d'accueillir la délégation.
Le Kremlin avait déploré le refus des Etats-Unis de mener un dialogue avec la Russie. "Nous ne pouvons qu'exprimer nos regrets. Tout refus de dialoguer, surtout quand il s'agit d'une situation aussi complexe que ce que nous voyons en Syrie, ne contribue pas à la libération du pays et de la région du soi-disant Etat islamique", avait indiqué M. Peskov.