"Vous connaissez la façon dont les prix Nobel sont décernés. Ils sont remis sur ordre (venant de l'extérieur des comités, ndlr), peu importe si les lauréats le méritent ou non", a annoncé Recep Tayyip Erdogan intervenant dans le cadre de la réunion de Women 20 (groupe créé sous l'égide du G20 dans l'objectif de promouvoir l'égalité des sexes, ndlr) à Istanbul.
"C'est une évolution très curieuse. Quelqu'un dit "Nous recevrons entre 30.000 et 40.000 réfugiés" et devient ainsi lauréat du prix Nobel de la Paix (…). Nous avons accueilli 2,5 millions (de réfugiés, ndlr) jusqu'à présent. Mais personne ne s'en soucie. Parce que le prix Nobel est politisé", a-t-il martelé.
Recep Tayyip Erdogan a également critiqué l'Europe pour avoir négligé le problème des migrants jusqu'à ce que les images du petit garçon syrien Aylan Kurdi noyé et étendu sur une plage de Turquie ne soient médiatisées.
Le Comité norvégien du prix Nobel s'est abstenu de commenter les déclarations du président turc en soulignant qu'il "ne donnait pas de réponses aux opinions individuelles".
Le 9 octobre, le prix Nobel de la Paix a été décerné au Quartet national tunisien pour le dialogue.
Au total, le comité du prix Nobel a examiné 273 candidatures, dont les candidatures de la chancelière allemande Angela Merkel, du secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry, du Pape François ou encore du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.