Hier à Paris, le rassemblement a réuni des représentants de la CGT et de l'Unsa, ainsi que les partis de la coalition Front de gauche, qui critiquent le déséquilibre entre travail et repos instauré par cette loi et craignent que ceux qui n'acceptent pas de prolonger leur journée de travail soient licenciés.
L'appartenance formelle d'Emmanuel Macron au PS ne l'empêche pas de faire des déclarations que même la droite se retient de faire à l'approche de la présidentielle de 2017. Emmanuel Macron a déclaré il y a quelques mois que "Margaret Thatcher a été une grande chance pour le Royaume-Uni", et d'ajouter: "Le problème de la France, c'est les travailleurs trop protégés". Ou encore: "La sécurité sociale est la cause du chômage". De temps à autre le ministre épate franchement le public en disant qu'un "roi ne ferait pas de mal à la France".
La perte du soutien de la gauche n'empêche pas Macron de rester à flot. Selon un sondage d'Ipsos réalisé en octobre, le ministre de l'Économie bénéficie d'un soutien conséquent de la droite: sa côte de confiance s'élève à 48%. Toutefois, comme la part des électeurs conservateurs avoisine 50%, il est donc peu probable que la popularité de Macron augmente.