Depuis que le gouvernement chinois a commencé à encourager les investissements directs à l'étranger (IDE), les sociétés de l'Empire du Milieu s'intéressent de plus en plus à la France.
Outre les vignobles, ou les sociétés industrielles, comme PSA, le capital chinois a mis désormais la main sur le secteur tertiaire de l'Hexagone. Au début de 2015, le groupe chinois Symbiose est entré dans le capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. En février, la société hôtelière chinoise Jin Jiang International a racheté les activités de Louvre Hotels Group. En même temps, le groupe Fosun est entré dans le capital du voyagiste Club Méditerranée, et on vient d'apprendre récemment que la société toulousaine FRAM pourrait également bientôt passer sous le pavillon chinois. D'autres sociétés du secteur touristique français, comme Pierre&Vacances ou Accor ont déjà noué des partenariats avec des entreprises chinoises. Et le capital chinois ne s'arrête pas là. Ainsi, le fonds souverain chinois CIC (China Investment Corporation) a décidé d'acheter cet été 10 actifs commerciaux en France et en Belgique, dont huit dans l'Hexagone, pour une somme de 1,3 milliard d'euros, selon Le Figaro.
Des avantages et des inconvénients
L'engouement des entreprises chinoises pour le capital français est à double facette. En effet, cela prouve que la France est un pays attractif pour les investissements étrangers directs. En 2014, elle était le quatrième pays d'accueil dans le monde en termes de stock d'investissements étrangers entrants, après les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni.
Mais avec une croissance qui a du mal à décoller, les entreprises françaises n'ont guère le choix. D'autant plus que les Chinois sont très intéressés à investir en France.
"Nos industries possèdent des standards de qualité hautement appréciés en Chine, qui découvre le développement durable et les hautes technologies", souligne, dans un entretien à Sputnik, Pierre Picquart, spécialiste de la Chine et professeur à l'Université Paris-8. "La Chine a abandonné la stratégie de fabriquer en grandes quantités à moindre prix, et elle se soucie désormais de la qualité. Les entreprises françaises ont donc tous les atouts pour travailler avec les Chinois".
Des investissements marginaux pour l'instant
Les investissements chinois en France restent pour l'instant marginaux en comparaison avec les investissements des autres pays. Selon le "Bilan 2014 des investissements étrangers en France", en 2014, 61% des projets d'investissements étrangers étaient originaires d'Europe, tandis que seulement 12% venaient d'Asie. Et parmi ces 12%, la moitié des projets étaient originaires du Japon.
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