Les analystes des services secrets américains savaient dès le début que le site bombardé début octobre par l'aviation des Etats-Unis dans la ville afghane de Kunduz était un hôpital, a annoncé vendredi l'agence Associated Press (AP).
Avant d'effectuer la frappe, les Etats-Unis ont recueilli pendant un certain temps des données de renseignement sur ce site, pleinement conscients du fait qu'il s'agissait d'un "établissement médical protégé".
On ignore si le commandement de l'armée en a été informé ou non, précise l'agence.
L'AP, se référant à une source au sein du renseignement américain, souligne que même après la frappe, certains analystes estimaient que "le bombardement était justifié", car il a permis de supprimer un représentant de la Direction pour le renseignement interservices (Inter-Services Intelligence, ISI) du Pakistan, prétendument lié aux talibans.
Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé que si cette frappe était reconnue comme délibérée, elle pourrait "constituer un crime de guerre".