Les raids de l'aviation russe en Syrie ont montré le potentiel militaire accru de Moscou, estime le New York Times.
"Deux semaines de frappes aériennes en Syrie ont permis aux services de renseignements et aux responsables militaires occidentaux de se faire une idée plus précise des changements survenus dans les forces armées russes", écrit le journal, soulignant la capacité de Moscou à "mener des opérations bien au-delà de ses frontières".
Le quotidien rappelle que depuis deux semaines, les aéronefs russes engagés en Syrie effectuent autant de frappes en un jour que les avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis en un mois.
Le journal affirme également que l'opération en Syrie "a permis aux responsables politiques et aux analystes de mieux évaluer le parcours d'une armée qui pendant le quart de siècle écoulé depuis l'effondrement de l'Union soviétique a été considérée comme une force en décomposition, insignifiante, gênée par un matériel vieillissant et corrompue à tel point qu'elle présentait un faible danger à l'extérieur de ses frontières".
"Pour le moment, l'attention de la Russie est concentrée principalement sur une opération aérienne avec quelque 600 fusiliers marins déployés sur le terrains pour protéger la base aérienne de Lattaquié. Vladimir Poutine a exclu l'idée d'envoyer des troupes au sol pour aider les Syriens", rapporte le journal.