La France pourrait vendre de nouveaux navires à la Russie à l'avenir, malgré l'échec du contrat de livraison de deux porte-hélicoptères de type Mistral, a déclaré mardi le président français François Hollande lors d'une visite aux chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
"Ça s'est bien passé avec la Russie, elle a accepté de dénouer le contrat, et même je pense qu'on aura des partenariats pour de nouveaux bateaux", a-t-il déclaré.
Le chef d'Etat s'est dit également convaincu que la France pourrait nouer des partenariats avec d'autres pays désireux d'acheter des navires de guerre de classe Mistral suite à la non-livraison de deux BPC à la Russie et leur revente à l'Egypte.
Les deux porte-hélicoptères de classe Mistral ont initialement été construits en France pour la Russie en vertu d'un contrat de 2,1 milliard de dollars signé en 2011. Cependant, Paris a refusé de les livrer, motivant sa décision par la position de Moscou sur la crise ukrainienne. Début août 2015, la Russie et la France ont résilié le contrat.
Peu après, on a appris que Paris envisageait de vendre les BPC à l'Egypte au prix de 950 millions d'euros, soit l'équivalent de ce que la France a versé à la Russie à titre d'indemnité pour la rupture du contrat. Le contrat définitif sur l'acquisition des deux navires Mistral par l'Egypte a été signé le 10 octobre.