Le gouvernement a rendu un décret permettant d'embaucher des employés du Service pénitentiaire pour surveiller les migrants clandestins fuyant les pays du Proche-Orient et de l'Afrique, indique le journal České noviny.
Cette mission de six mois ne présente pour autant aucun risque pour les employés de l'organisation, a souligné le directeur général du Service pénitentiaire Pavel Ondrasek.
Cette nouveauté a été introduite afin d'améliorer les conditions de vie dans les camps tchèques pour les réfugiés. Plus précisément, le ministre de la Justice tchèque constate que les conditions dans lesquelles les migrants sont obligés de vivre sont pires que celles des prisons, sans mentionner le fait que les réfugiés, eux, ignorent la durée de leur séjour dans ces endroits.
Le directeur de l'organisation d'aide aux réfugiés Martin Rozumek qualifie ces conditions d'inhumaines et d'humiliantes, et précise que, de cette manière, le gouvernement tchèque aspire à repousser les éventuels "co-citoyens" en provenance de pays comme la Syrie.
Plutôt que d'embaucher des policiers et des geôliers, les autorités devraient envoyer des volontaires, des psychologues et des médecins pour aider les réfugiés, insiste-t-il.
"On connaît des précédents où les camps hébergeaient des étrangers ayant des problèmes sérieux de santé, sans que quelque assistance médicale que ce soit ne leur ait été accordée. Pourtant, ceux qui veulent prêter de l'aide qualifiée aux réfugiés n'ont pas accès à ces camps", a résumé M. Rozumek, dépité.