Alors qu'à l'époque de la Guerre froide le monde connaissait deux acteurs principaux sur l'arène internationale, soit les USA et la Russie, aujourd'hui la situation s'est compliquée en raison de la présence d'un troisième élément dans le puzzle. La République populaire de Chine, qui se développe rapidement en termes d'économie et de défense, représente actuellement la menace principale pour les appétits hégémoniques des USA.
La fameuse lutte des USA pour la paix
La Maison blanche a maintes fois modifié et remodifié ses plans hégémoniques et n'a jamais raté l'occasion de prouver qu'elle ne s'arrêterait devant rien si ses désirs n'étaient pas assouvis, lit-on sur les pages du site espagnole Aporrea, cité par What They Say About USA.
Qu'a donc déclaré Barack Obama lors de son allocution à la 70e session de l'Assemblée générale? Le nouveau système international impose de grosses amendes à ceux qui préfèrent le conflit à la coopération, a-t-il fustigé.
Mais il y a une question qui pend aux lèvres des auditeurs qui ont réussi à résister au charme du président américain et disposent donc d'un certain sens critique: M. Obama préfère-t-il lui aussi les armes à la paix, ou bien a-t-il sa propre conception de la "paix" et de la "coopération", comme on peut l'observer actuellement dans des pays comme la Syrie et l'Ukraine, ravagées par des conflits intérieurs?
On ne badine pas avec la Chine et la Russie
Quoi qu'il en soit, les Etats-Unis devraient refroidir leurs ardeurs à vouloir établir la paix (ou l'hégémonie?) partout dans le monde, surtout face aux concurrents chinois et russe.
La puissance chinoise, toujours en développement, représente récemment sa menace principale du point de vue économique. En 2014, la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank, ou AIIB) avait été créée suite à la proposition de la Chine dans le but de concurrencer le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.
Ce nouvel organisme est destiné à répondre aux besoins croissants d'infrastructures en Asie du Sud-Est et en Asie centrale. Ainsi, les pays asiatiques deviendront vite indépendants et se trouveront désormais hors du contrôle des Etats-Unis, réalité qui devrait leur être passablement dure à digérer.
Entre-temps, la coopération dont M. Obama a beaucoup parlé existe et se raffermit, mais, malheureusement pour lui, cela se passe entre ses pires ennemis. Les relations sino-russes ont été considérablement resserrées ces derniers temps, étant à l'heure actuelle plus étroites que jamais.
Compte tenu du contexte actuel et du nombre des acteurs qui agissent sur la scène internationale, la Guerre froide du XXI siècle pénétrant le monde entier pays par pays serait multidimensionnelle, mettant en jeu des armes bien diversifiées, comme la propagande et la désinformation massive. Néanmoins, Washington est-elle réellement préparée pour une bataille avec ces deux géants-alliés?