Vol MH17: le Bouk a été retiré du service depuis les années 90

© Sputnik . Maxim Blinov / Accéder à la base multimédiaLa commission néerlandaise présente les résultats de l'enquête sur le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines
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Le missile sol-air Bouk 9М38, qui aurait abattu le vol MH17 de Malaysia Airlines, avait été retiré du service depuis la fin des années 1990, le dernier en date ayant été fabriqué en 1986, déclarent plusieurs experts russes.

"Nous avons prouvé que le missile sol-air ayant abattu le Boeing dans le ciel ukrainien était sans aucun doute un missile 9M38 du complexe Bouk, lancé depuis la zone de la cité Zarochtchenskoyé, située à une cinquantaine de kilomètres de Donetsk.

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Le dernier missile de ce type a été fabriqué en URSS en 1986", a déclaré Yan Novikov, directeur général du groupe russe Almaz-Anteï, le constructeur des missiles Bouk, lors d'une conférence de presse spéciale portant sur l'expérience menée par le groupe dans le cadre de l'enquête sur la catastrophe du vol MH17.

D'après M.Novikov, le délai définitif et sûr pour ce type de missiles, comprenant toutes les prolongations, avait été défini à 25 ans; une fois ce délai écoulé, les missiles ont été retirés du service de l'armée russe.

Le consortium russe Almaz-Anteï, producteur des missiles sol-air Bouk, a mené sa propre enquête sur la catastrophe du Boeing 777 (vol MH17) en Ukraine, en organisant une expérience grandeur nature. Le groupe a fait exploser l'ogive d'un Bouk près d'un avion retiré du service, dans l'espoir de déterminer les circonstances du crash.

"Les deux dernières expériences ont démontré qu'en cas d'abattage du Boeing par un missile plus moderne, comme le 9М38М1, l'avion aurait essuyé un grand nombre de bris caractéristiques sous forme de papillon, car le quart des 7 milles débris représente une poutrelle avec la plus grande énergie cinétique", a expliqué le PDG du consortium-producteur des Bouks.   

D'après les déclarations, les représentants des services militaires ukrainiens étaient en stationnement à Zarochtchenskoyé.

"Il est vrai qu'il (le missile 9М38) a été retiré du service des Forces armées russes. Dès que des complexes comportant une modification ont commencé à être fournis aux forces, à la fin des années 1990, ceux-là ont été retirés", a confirmé l'ancien chef d'état-major des forces armées russes Aleandre Maslov.

D'après lui, il faut faire confiance aux conclusions du groupe car cette entreprise "traite cette question d'une manière professionnelle, alors que la partie hollandaise ne peut que supposer".

M.Maslov a souligné qu'après la présentation des résultats des expériences et des conclusions par la partie russe, les autres parties n'ont présenté aucune contradiction. Aucune réponse ou document n'est apparu suite aux résultats obtenus.

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L'ancien chef suprême des Forces aériennes russes Piotr Deynekine partage l'opinion d'Alexandre Maslov.

"Sans aucun doute, le Boeing a été abattu par un missile Bouk. Mais quelle était sa modification? Cela aurait pu être élucidé par une commission professionnelle spécialement préparée si dans son travail, et je parle ici du Conseil de Sécurité néerlandais, elle avait été transparente et si le conseil avait examiné tous les détails avec notamment Almaz-Anteï", a souligné Piotr Deynekine.

Il ajoute que les spécialistes du consortium Almaz-Anteï sont particulièrement compétents.

"Ils ont mené une expérience grandeur nature hautement professionnelle et ont prouvé que le missile avait été lancé depuis le territoire sous contrôle de l’armée ukrainienne", a-t-il conclu.

Le vol MH17 s'est écrasé le 17 juillet 2014 avec 298 personnes à son bord, alors qu'il assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, sans laisser de survivant. Parmi les victimes de la tragédie figuraient 193 ressortissants néerlandais.


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