"Vivre et travailler dans l'espace nécessite d'accepter des risques, mais cela en vaut la peine", souligne encore le rapport qui juge "cet objectif réalisable".
Dans le document de 36 pages, la Nasa présente les trois étapes du programme: "relié à la Terre", "terrain d’essai", "indépendance par rapport à la Terre".
La première étape est déjà engagée, des astronautes se relayant pour des séjours longs dans la Station spatiale internationale (ISS), dont deux, un Américain et un Russe, resteront un an pour étudier les effets sur l'organisme humain de la vie prolongée dans l'espace. La Nasa et ses partenaires développent et testent dans la Station des technologies importantes pour la vie dans l'espace, comme par exemple des systèmes de survie et de communications.
Dans la deuxième phase de sa stratégie, la Nasa devrait préparer les astronautes à la vie dans l'espace lointain. Pour cela, l'agence prévoit une série de missions près de la Lune, dans les années 2020, en utilisant le vaisseau spatial Orion destiné à transporter un équipage d'astronautes au-delà de l'orbite basse.
La troisième étape est la plus imposante, la plus lointaine et la plus effrayante: la vie indépendante de la Terre. Toutes les connaissances accumulées précédemment permettront d'aborder Mars en commençant peut-être par l'une de ses lunes, puis, enfin, la surface de la Planète rouge elle-même.
La Nasa souligne les nombreux obstacles qui restent à franchir avant que l'homme ne puisse poser le pied sur le sol martien. L'Agence n'avance aucune date précise ni de coûts pour une première mission habitée sur Mars. Cependant, pour le planétologue Sylvestre Maurice, il faudrait compter environ 1.000 milliards d'euros.