Désormais, au lieu de dépenser des millions pour entraîner les rebelles syriens, les États-Unis sont censés fournir des équipements et des armes à des groupes sélectionnés parmi les troupes arabes et kurdes. Ils vont également organiser des séances d'information ciblées pour les combattants.
"La nouvelle approche semble être seulement une tentative de l'administration Obama de cacher son impuissance et offrir un semblant de stratégie", estime Die Welt.
Selon les données officielles, la prescription de n'attaquer que les positions de l'EI reste toujours en vigueur. Pourtant, les États-Unis savent parfaitement qu'il serait pratiquement impossible de prévenir les affrontements entre l'opposition et les forces armées gouvernementales. Cela signifie que la nouvelle stratégie va de nouveau augmenter la quantité de victimes parmi les civils et non parmi les islamistes radicaux, conclut l'auteur de l'article.
Les Américains, qui mènent une campagne aérienne contre l'EI en Irak et en Syrie mais refusent tout engagement au sol, ont commencé à entraîner en mai dernier des rebelles "modérés" avec l'objectif d'en former jusqu'à 5.400 par an. Mais ce programme a été marqué d'entrée par la défaite d'un premier groupe d'une soixantaine d'hommes lancés sur le terrain face aux combattants du Front Al-Nosra, branche locale d'Al-Qaïda.