Ainsi, le site néerlandais NOS rapporte que dans les corps des victimes du crash du Boeing dans le Donbass auraient été découverts des fragments appartenant très probablement à un missile Bouk. Le site se réfère aux propos de Vassili Vovk, ancien dirigeant du bureau d'enquête du Service de sécurité ukrainien (SBU).
Le groupe d'enquêteurs international a toutefois qualifié ces propos d'"imprudents" et noté qu'il étudiait plusieurs versions, bien que l'une d'elles soit "la plus plausible".
Deuxièmement, cela fait déjà quatre mois que les spécialistes du groupe Almaz-Anteï, après avoir minutieusement étudié les informations disponibles sur les dommages de l'appareil, sont arrivés à la conclusion qu'il avait été abattu par un missile du complexe Bouk-M1, qui a, d'ailleurs, été retiré du service dans l'armée russe.
Un rapport détaillé a été rédigé, rendu public et envoyé aux organismes internationaux chargés de l'enquête. Les meilleurs spécialistes des armes antiaériennes, dont beaucoup ont participé à l'enquête sur la catastrophe de l'avion russe de la compagnie aérienne Sibir en mer Noire en 2001, ont établi qu'il avait été abattu par les forces antiaériennes ukrainiennes qui organisaient des exercices de tir. Kiev avait déclaré à l'époque qu'il s'agissait d'une erreur fatale. Toutefois, personne n'avait subi de châtiment.
Selon les traces caractéristiques relevées sur le fuselage et les ailes du Boeing 777 et à partir des particules de fragments offensifs coincées dans le coffrage de l'appareil, il a été possible d'établir avec certitude que le Boeing malaisien avait été abattu par le missile sol-air 9M38M1 du système Bouk-M1.
L'analyse effectuée par les spécialistes d'Almaz-Anteï n'a pas confirmé la version d'un lancement de missile depuis Snejnoe. Alors que cette commune était contrôlée par les insurgés et Kiev l'avait immédiatement désigné comme endroit de lancement du missile, en prétendant que les insurgés y avaient caché un missile et attendaient le bon moment pour abattre un avion civil.
Zarochtchenskoe, par contre, était contrôlée par l'armée ukrainienne. L'analyse des données permet d'exclure l'endommagement de l'avion par un missile lancé depuis Snejnoe, affirme le rapport d'Almaz-Anteï.
Après ce document, il est inutile de contester que le Boeing malaisien a été abattu à Donetsk par l'armée ukrainienne.
Entre autres, tous les fragments de missile extraits du fuselage n'ont été transmis par la commission d'enquête internationale aux spécialistes russes qu'en mars 2015. Et la délégation des experts d'Almaz-Anteï a été invitée à titre d'experts dans la commission internationale seulement à la mi-février 2015 alors qu'ils devaient y travailler depuis le départ. On ignore ce que peuvent donner les fragments qui auraient été extraits des corps des victimes.
Les photos des satellites américains qui étaient et restent présents au-dessus de la zone de conflit dans le sud-est de l'Ukraine pourraient permettre de comprendre quelle division des forces antiaériennes ukrainiennes a tiré sur l'avion civil. Mais les Américains n'ont toujours pas rendu publiques ces photos ni toute autre information pouvant éclairer cette tragédie.
En revanche, ils ont publié cette information sur les fragments de missile.