La ville hongroise de Bicske située à quelques dizaines de kilomètres de Budapest n'a que 11.000 habitants, elle ne serait peut-être même pas connue si les évènements vieux d’un mois ne laissaient pas indifférent.
Le 3 septembre, un train transportant 200 migrants qui est parti de la gare Ketel à Budapest, s’est arrêté à la gare de Bicske, près d'un centre d'accueil pour migrants. C'est ici que la police a forcé tout le monde à descendre sur le quai.
L’Irakien de 34 ans Nibal Khakem nous raconte son histoire, "Nous avons quitté l’Irak à cause de Daech".
Mais la perte la plus douloureuse pour lui était de se séparer de sa famille.
"Ma famille – ma femme et ma fille — sont actuellement en Turquie, mes parents sont restés en Irak, à Bagdad. Cela fait 8 mois que je suis dans ce camp. J’ai suivi un circuit périlleux: Turquie- Macédoine-Serbie-Hongrie.", a-t-il expliqué en précisant, "je reste dans ce camp parce que je veux obtenir un papier pour faire venir ma famille. Je ne sais pas si j’irai en Allemagne, une chose est sûre – je ne resterai pas ici."
L'autre réfugié, Irakien lui aussi, Mukhammed Kasim Rashid a 30 ans et a raconté à Sputnik, "je suis de Bagdad où j’étais policier (…). Mon problème actuellement est le même – j’ai besoin de papiers officiels pour faire venir ma famille. Chaque cas est considéré individuellement, on vérifie le casier judiciaire de chaque personne, mais cela prend du temps…".
Après avoir vu la vie quotidienne de tous ces migrants coincés dans ce petit camps, on se demande, combien de temps ce petit monde de Bicske saura encore survivre?