"Bruxelles menace de révoquer l'aide accordée ainsi que les accords commerciaux et sur la facilitation de la délivrance de visas, si les pays tels que le Niger et l'Erythrée refusent de récupérer leurs migrants économiques. Les mesures à prendre comprennent entre autres la détention provisoire de milliers de migrants installés dans l'Union européenne (UE) afin qu'ils ne puissent pas se soustraire à leur expulsion", écrit le quotidien en ajoutant que lesdites mesures concerneraient également les ressortissants d'Afghanistan, de Libye et de Syrie.
D'après le journal, "on s'attend à ce que les demandes d'asile de plus de 400.000 migrants arrivés dans l'EU au premier semestre soient rejetées, ce qui lance un défi politique et humanitaire aux dirigeants européens".
La Grande-Bretagne, qui ne fait pas partie de l'espace Schengen, n'envisage pas de participer à l'expulsion des migrants. Cependant, la ministre britannique de l'Intérieur Theresa May est "encline à soutenir cette initiative", surtout si celle-ci permet de vider les camps de réfugiés de Calais (nord de la France), d'où le flux migratoire s'achemine vers le Royaume-Uni.
D'après le "plan d'expulsion des migrants", c'est Frontex, l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, qui assurera le suivi complet de la procédure. Les pays transgressant les normes juridiques internationales en matière d'expulsion des migrants recevront une amende de la Commission européenne.
Depuis le début de l'année 2015, près de 500.000 migrants sont déjà arrivés sur le territoire de l'Union européenne. Leur flux ne cesse de croître de jour en jour.
La Commission européenne a déclaré que la crise migratoire actuelle était l'une des plus graves depuis la Seconde Guerre mondiale.
L'Allemagne, l'Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie et la République tchèque ont auparavant adopté des mesures de contrôle à leurs frontières.