Le gouvernement doit bien peser les avantages et les inconvénients du projet d'adhésion au Partenariat trans-pacifique (TPP), a estimé Choi Jae-cheon, président du comité politique de l'Alliance de la nouvelle politique pour la démocratie (UDNP), première formation d’opposition en Corée du Sud.
"Je suis d'accord en principe, mais la précipitation dans cette affaire peut être dangereuse", a déclaré l'homme politique, cité par l'agence Yonhap news.
Et demander au gouvernement davantage de prudence dans la participation au TPP.
"Il ne s’agira sans doute pas simplement d’un élargissement de l'espace économique. Ce partenariat signifie de nouvelles règles économiques initiées par les Etats-Unis et, qui plus est, concerne également d'autres domaines tels que la diplomatie, la sécurité et la défense, dans le but de contenir la Chine", a souligné le cadre de la principale force d'opposition du pays.
Selon Choi Jae-cheon, le TPP devrait être non pas une communauté commerciale fermée mais un lieu de négociations ouvertes et complètes. Et il ne doit pas non plus servir de prétexte pour accélérer la procédure destinée à la ratification de l'accord de libre-échange avec la Chine.
Les négociations sur le TPP avaient commencé en 2005 et visaient à créer une zone de libre-échange dans la région Asie-Pacifique impliquant la suppression totale des taxes douanières, l'unification des mesures sanitaires et phytosanitaires, une politique commune dans le domaine de la protection de la propriété intellectuelle, des achats publics et de la politique concurrentielle.
Le TPP regroupe 12 pays: le Chili, la Nouvelle-Zélande, le Brunei, Singapour (initiateur de la création de l'organisation), ainsi que les pays qui les ont rejoint plus tard — les Etats-Unis, l'Australie, le Vietnam, le Canada, la Malaisie, le Pérou, le Mexique et le Japon. Ces pays représentent près de 40% du PIB mondial et plus d'un quart des échanges internationaux.
Ce bloc commercial et économique en Asie-Pacifique est créé sans la participation de la Chine, un partenaire économique crucial pour la plupart des pays de la région. D'après bien des analystes, l'un des principaux objectifs de ce projet alternatif consiste à contenir les ambitions de Pékin.